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Le Top 10 des superstitions au Théâtre

Sempiternelle couleur verte, fantômes comédiens, bougies et règle de trois, malédiction de la plume de paon… Le monde du théâtre est rempli de superstitions et de croyances en tous genres à ne pas prendre à la légère. Les connaissez-vous ? Voici une mise à niveau en 10 points qui vous évitera bon nombre d’impairs !

 

1) Ne pas siffler…

Evitez les sifflements sur scène ou au sein des coulisses, ils sont peu apprécié des comédiens ! En effet, il semblerait que ces derniers attirent les huées du public. Cette superstition vient plus précisément des régisseurs de théâtre qui utilisaient le sifflement en guise de code pour effectuer les changements de décors. Un acteur qui aurait alors sifflé pouvait donc semer le trouble dans le bon déroulement technique du spectacle.

 

2) Ne pas dire…

Souhaiter « bonne chance » à un acteur ou à un membre de la production aurait tout l’effet inverse ! Mieux vaut privilégier le « merde » de circonstance ! Cette expression daterait de l’époque où les spectateurs étaient déposés en calèche devant le théâtre. Durant cette courte halte, les chevaux ne manquaient pas de faire leurs besoin sur le parvis. Cette « garniture » était donc proportionnelle au nombre de spectateurs et par conséquent au succès de la pièce jouée. Ainsi c’était faire preuve de bienveillance que de souhaiter « beaucoup de merdes » aux artistes !!

Prohibé également, le mot « corde« . La personne qui le prononce se doit de payer une amende consistant en une tournée de vin blanc. Pour cause les premiers machinistes ! Nombreux étaient d’anciens marins pour qui la corde, au sens strict, servait à sonner la cloche avec laquelle on saluait les morts.

 

3) Ne pas offrir…

Il faut, tant que faire ce peu, éviter d’offrir des œillets aux artistes à la fin d’une représentation. Pourquoi ? Quand un directeur de théâtre voulait signifier à une actrice qu’il allait renouveler son contrat, il lui faisait livrer des roses. Les moins chanceuses, quant à elles, se voyaient offrir un bouquet d’œillets, moins onéreux…

 

4) Bien choisir sa couleur…

Cette croyance vient du Moyen Age. A cette époque, impossible de teindre durablement un costume de scène en vert, comme tout autre vêtement d’ailleurs. Pour obtenir cette couleur sur du tissu, il fallait le peindre. On ne peut plus en effet utiliser des colorants végétaux comme la fougère ou l’ortie pour obtenir directement du vert comme auparavant car ils sont peu résistants et donnent une couleur délavée.

Mais la peinture était très toxique car on utilisait de l’oxyde de cuivre. On oxydait ainsi des morceaux de cuivre avec du vinaigre, du citron ou de l’urine.

Ainsi ce vert cumulait les inconvénients d’être mauvais pour la santé et très instable et corrosif. S’il faisait trop humide il virait. De nombreux comédiens auraient été intoxiqués par ce véritable poison.

Dès lors sa réputation est faite. Dès le 16ème siècle le vert est censé porter malheur sur les scènes de spectacles.

Ajouté à cela, on a longtemps dit que Molière était mort dans un costume vert. Il serait ainsi décédé dans un costume vert, sur scène, lors d’une représentation du Malade imaginaire. Mais c’est faux. Voyons comment cela s’est passé. Molière est mort à cinquante et un ans, le 17 février 1673, aux alentours de dix heures du soir. En mauvais état de santé il décide tout de même de monter sur scène. Mais à la fin de l’acte III du Malade imaginaire, il fait un malaise qu’il parvient à dissimuler. Ensuite on le transporta chez lui. Il mange alors un peu puis va au lit. On va chercher sa femme et un prêtre. Mais les deux à qui on demande refuse. Quand le 3ème arrive il est trop tard.

A noter pour finir que la superstition du vert est très liée à la culture proprement française. En effet dans d’autres pays il s’agit d’autres couleurs. Par exemple en Espagne, la couleur à bannir est le jaune, tandis qu’en Italie c’est le violet.

 

5) Ménager le jour de relâche…

Il est fortement conseillé de fermer au moins un soir par semaine, afin de permettre aux fantômes de jouer leur propre pièce !

 

6) Ne pas briser la glace…

Chacun connaît la superstition qui prédit sept années de malheur à celui qui brise un miroir. Cette croyance persiste dans le théâtre et peut provoquer de surcroît des soucis techniques (réflexion de la lumière à un endroit inopiné).

 

7) Compter jusqu’à trois…

Avoir des bougies sur scène ne pose a priori pas de problème sauf si on les associe au nombre de trois. On dit aussi que la personne la plus proche de la bougie sera soit la prochaine à se marier,  soit à perdre la vie.

 

8) Ne pas faire la roue…

On ne doit trouver ni dans les costumes ni au sein des décors, des plumes de paon. On y distinguerait le mauvais oeil…

 

9) Rater sa répétition…

Aussi étonnant que cela puisse paraître, une mauvaise répétition annonce normalement une bonne soirée d’ouverture.

 

10) Eviter certains titres…

Au Royaume-Uni ainsi qu’en Amérique du Nord, la pièce de Shakespeare Macbeth est réputée maudite, ainsi les acteurs évitent de prononcer son titre (l’expression « La Pièce écossaise » [en anglais, « The Scottish Play »] est employée à la place).

 

                                                                        

 

 



04/02/2018
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